Gustavo Dudamel invite son orchestre californien pour une version scénographiée de l’unique opéra de Beethoven avec Tamara Wilson et Andrew Staples.
Pétri d’idéaux révolutionnaire, Beethoven rêve de Paris. Et multiplie les appels du pied au pays des Lumières. Ce n’est donc pas un hasard s’il choisit de chanter la liberté et la fraternité dans Fidelio, opéra inspiré d’un fait divers français qui rappelle aussi le combat d’Adrienne de La Fayette pour la libération de son mari arrêté en 1794. Napoléon ne portera pourtant pas chance à son unique essai dans le genre : il marche sur Vienne quelques jours avant la première, fréquentée par des grognards ne pipant pas un mot d’allemand. C’est aussi que le chef-d’œuvre n’est pas complètement mûr. Il faudra plusieurs révisions, trois librettistes et quatre ouvertures avant que Fidelio trouve enfin son public.